mardi 6 mars 2012

A-INTRODUCTION

Le Maroc est un pays qui appartient au Maghreb, situé au nord de l’Afrique, entre l’océan  Atlantique et la mer Méditerranée. Le royaume du Maroc, est une terre de contrastes. D’une part, c’est un pays possédant  nombreux monuments grandioses, symbole d’une grande richesse culturelle et architecturale. Un pays fascinant où chaque recoin nous rappelle une longue histoire de plus de 2500 ans. Ceci, ajoutée d’une gastronomie savoureuse et créative, provoque l’arrivée de plus d’un million de touristes français chaque année. Mais, d’autre part,  c’est un pays où la majorité de ses habitants vivent dans un monde de délinquance, dans lequel le plus éminent est la production et le trafic d’haschisch au reste du monde. Le haschisch est une drogue stupéfiante crée à partir de la résine du cannabis. Selon les Nations unies, le Maroc est le premier producteur et exportateur mondial de cette drogue. C’est la région septentrionale du Rif, qui se charge de la produire et elle abrite en effet des dizaines de milliers d’hectares de cultures de cannabis à partir desquelles est produit le haschich marocain. Cette région est une zone montagneuse située au nord du Maroc dans laquelle, dans le  passé était la seule  zone avec la permission pour planter du cannabis. C’est si importante la production marocaine que dans l’actualité on a put observer à la télévision différents reportages portant sur certains villages du sud d’Espagne, dont sa principal activité économique s’agit sur la distribution du haschisch d’origine marocain au reste de l’Espagne. Ces villages achètent  cette drogue au Maroc à un prix nettement inférieur au prix de vente en Espagne. Nous nous sommes intéressés sur la production et exportation du haschisch du Maroc puisque c’est le cœur d’un monde vaste et illégal, qui atteint plus de 190 millions de personnes adultes dans le monde. En Espagne, cette drogue est consommée par le 20% des adolescents. Comme on a vu que c’est le principal pays producteur du monde  on veut étudier comment ce problème lui affecte. Pour ceci, on va travailler sur la question suivante : Quelles sont les enjeux du haschisch au Maroc ? Pour répondre a notre question, on va diviser ce devoir en trois parties. Premièrement, on va parler sur les enjeux politiques, ensuite on abordera le thème économique. Puis on étudiera les enjeux sociaux-culturels. 

B-ENJEUX POLITIQUES


Le Rif est une partie du Maroc qui est très affecter par la culture du haschisch, ce problème a menait a des enjeux politiques ; des nouvelles lois et des conflits avec d’autres pays et à l’intérieur du même. Comment a-t-il influencé dans la politique du Maroc ? Pour comprendre ceci on étudiera les changements dans l’histoire de ce pays puis les difficultés dans les relations avec les pays affecter par l’exportation de cette drogue.

La culture du cannabis, un héritage d’une histoire de tribut et colonie:

Pour comprendre le contexte actuel de la culture du cannabis et de la production de haschich au Maroc, il faut revenir sur l’histoire complexe de la région du Rif et la façon dont elle est devenue l’aire de production exclusive du pays.
La culture du cannabis ne s’implante autour de Ketama, au cœur du Rif, au XVe siècle. Mais ce n’est que bien plus tard, au XIXe siècle, que le sultan Moulay Hassan 1er (1873-1894) autorise officiellement la culture du cannabis pour la consommation locale dans cinq douars, ou villages, des tribus des Ketama, des Beni Seddate et des Beni Khaled, vraisemblablement pour contribuer à la pacification de la région.
Entre 1863 et 1898 il y a eu plusieurs révoltes des Rifains contre les français anglais et espagnol, ces révoltes ont provoqué les expéditions punitives. Ces expéditions ont conduit Moulay Hassan 1er à écrire en 1893 : « il arrivera forcément que nos tribus lésées se retourneront contre notre maghzen… pour prendre elles-mêmes en main leur propre causes ». En 1880 une contestation tribale pousse une des ambassades rifaines à demander à Madrid la mise sous tutelle espagnole du rif alors que les rifains avaient passé des siècles à combattre les espagnoles pour les contenir à Ceuta et Melilla. Puis en 1909 une guerre hispano-rifaine éclate après les révoltes du peuple rifain contre les pro-Espagnols mais ce conflit n’empêche pas la signature du Protectorat franco-espagnol sur le Maroc en mars 1912.
Après la division du Maroc en deux protectorats par la France et l’Espagne, ce dernier, qu’il englobe le Rif, autorise la culture du cannabis à quelques tribus. Après la période de la première guerre mondiale, l’Espagne, qui n’a toujours pas placé sous administration directe le territoire qui lui a été concédé par le traité d’Algésiras il décide de le conquérir en s’affrontant aux tribus rifaines, lesquels était déjà organiser pour résister l’offensive. En 1920 Mohammed ben Abdelkrim l’Emir du rif unifie les tribus du rif dans leur résistance qui va finir avec une victoire écrasante à Anoual en juillet 1921. Le 1er février 1923, Abdelkrim instaure la république du rif pour donner a son armée un Etat apte pour moderniser le Rif et cherche aussi l’Independence. En aout 1925 la deuxième guerre du rif commence avec une armée française de 100 000 hommes supplées par 400 000 marocains fournis par un sultan contre les rebelles puis par une armée espagnol de 100 000 hommes. Ces hommes étaient dirigés par le maréchal Philippe Pétain et le général Miguel Primo de Rivera. L’exceptionnelle résistance des Rifains, armée de 30 000 à 100 000 hommes, n’a pas permis d’éviter la reddition de Abdelkrim en mai 1926. Entre autres choses, Abdelkrim réussi, pendant les années d’existence de sa république, à interdire la culture et la consommation du cannabis, pratiques selon lui contraires aux principes de l’Islam. C’est encore le seul à avoir réussi à imposer une pareille interdiction. Depuis 1926 le rétablissement du pouvoir espagnol dans le Rif, fait qu’une nouvelle zone de tolérance du cannabis s’étend au nord de Fès, autour de Ketama, pour permettre l’adaptation des tribus à cette nouvelle ordre. Cette zone fut immédiatement réduite pour finir par être officiellement abolie en 1929 mais la production continua à des niveaux élevés. Dans le protectorat français la culture du cannabis fut progressivement illégales, jusqu’en 1932, qu’elle fut officiellement interdite. En accèdent à l’indépendance en 1956 le Maroc interdit la prohibition à la zone espagnole ce qui provoqua un très grand mécontentement au cœur du rif.

Un Maroc très affecté par le haschisch, ouvre ses yeux et voix la réalité.

La culture du haschich au Maroc s’est développée à cause de plusieurs facteurs, tels qu’une crise économique prolongée, une modernisation insuffisante de l’agriculture et une hausse de la demande en Europe pendant les dernières décennies.
Pendant ce temps-là le Maroc a fermé les yeux, cette culture a permis le développement de la région du rif jusqu’ aujourd’hui. Ceci à provoquer que le Maroc devienne le principal fournisseur, avec le 31% du total mondial et 80% de la consommation en Europe, selon le dernier rapport de l’ONU. C’est à cause de ses chiffres que son pays voisin, l’Espagne, bat tous les records en matière de trafic en étant au premier rang mondial pour les saisies de cannabis, avec 50% du total et 75% des prises européennes. Ce problème et aussi présent dans des nombreux pays européen, comment peuvent être la France et l’Italie. Donc ces trois pays se sont unis au Maroc pour éradiquer la culture de cannabis de la région du Rif.
La lutte de l’Etat marocain contre cette culture n’affaiblie pas. Au cours des 10 premiers mois de 2010 ont était encore détruite 9 400 hectares, ce qui porte la superficie totale cultivée à 46 000 hectares. Ce qui est loin des 134 000 hectares occupés par la culture de cette drogue en 2003. Ça était aussi cette années où l’extension des superficies cultivées avait fortement alarmé les autorités puisque les plantations étaient arrivée jusqu’à Taounate et Larache. C’est après cela que la lutte s’est intensifiée et en sept ans elle a vue comment le 66% des superficies cultivées ont disparue. Avant d’arriver à ces chiffres les autorités marocaines ont soulignés en 2003 la « responsabilité partagée» entre les producteurs marocains et les pays consommateurs essentiellement les trois pays européens cité précédemment, qui sont ceux qui entretiennent à la fois la demande de haschich et en grande partie, le trafic illégal dont ils retirent l’essentiel des revenus. En appelant à cette coopération internationale, les marocains veulent favoriser le développement socio-économique de la région du Rif et introduire des cultures de substitution commercialisables.
Dans le passé il y a déjà eu des tentatives d’introduire des cultures alternatives mais elles ont resté dans des tentatives, à cause des rendements financiers qui était très inférieurs à ceux du cannabis. Mais cette fois ci le Maroc à utiliser une autre stratégie. Celle-ci reposée sur les quatre piliers suivants. Premièrement, l’interdiction, Ensuite l’éradication, Puis la coopération internationale et dernièrement la réduction de la demande. Là où les autorités on prit les plus fortes mesures ont été dans les deux premiers domaines, et là où les efforts ont était les plus faibles c’est au dernier domaine celui qui consiste à réduire la demande puisqu’ils considèrent que c’est une question européennes.
Les autorités marocaines ont indiqué qu’elles espèrent achever une autre étude détaillée avec l’ONUDC pour voir la situation actuelle du pays envers ce problème. Le ministre de l’intérieur a pour objectif de réduire la culture du cannabis à 12 000 hectare en 2012.dans le cas de que cet objectif soit réaliser signifierai que le Maroc aurait réduit la culture du cannabis de 91% depuis 2003. Pour accomplir cet objectif ils ont envoyé 11 000 personnes dans les montagnes du Rif et dans les zones côtières du nord pour interdire les expéditions de haschich, maintenir les postes de contrôle de lutte contre les stupéfiants. La Marine marocaine effectue des patrouilles de mer habituelles, et ils ont investie dans des hélicoptères, des avions, des bateaux plus rapides, des scanners mobiles à rayons X, des appareilles ultrasons, et des satellites dans leurs lutte contre la drogue.
Le scanner mobile à rayons X a permis de saisir une quantité record de 11 tonnes de résine de cannabis Tanger en décembre 2006, et la Marine marocaine a utiliser un scanner similaire et ont saisi 3 tonnes en avril 2008 et le gouvernement a récemment acquis un autre scanner mobile pour l’utiliser dans une des villes portuaires des plus importante comme c’est Nador. En 2008, les services marocains ont arrêté 28 896 personnes en relation avec des infractions liées au cannabis. Environ 1 200 de ces personnes ont été arrêtées pour trafic international, dont 600 étaient étrangers entre eu il y avait 148 espagnol, 122 français et 21 italiens. La nouvelle loi marocaine prévoit une peine maximale de 30 ans, une amende allant de 20 000 à 80 000 dollars pour toutes ces personnes.
Pour arriver à cette éradication totale il nous faut les deux autres piliers, la coopération internationale et la réduction de la demande. Pour ceci les autorités européennes doivent faire des contrôles exhaustifs dans les côtes et les frontières. Mais c’est surtout les gouvernements espagnol, français et italien ceux qui s’investissent le plus. Par exemple en 2005, procureurs « antidrogue » ont été nommés par le gouvernement espagnol dans les provinces les plus touchées. Cette opération appelles « baleine blanche » a fait que la police à Marbella a conduit à 56 interpellations, c’était tous des avocats, notaires, chefs d’entreprises, promoteurs et même un maire. Ils avaient fait une caisse de 62 millions d’euros grâce à cette drogue venue du nord du Maroc.
La justice italienne a révélé aussi, les résultats d’une opération désignée sous le nom de code Rex, associant les polices italienne, espagnole et marocaine. La cible était un puissant réseau de trafic de haschich marocain dirigé par une famille de la mafia calabraise comme était la Di Giovine. Selon la police ils acheminaient chaque semaine des tonnes de haschich marocain en Espagne, d’où la drogue était distribuée dans des camions dans le reste de l’Europe. En Italie, le réseau disposait d’un centre de stockage à Turin. Depuis le mois de janvier, plus de deux tonnes de résine de cannabis ont été saisie dans le cadre de l’enquête. Les policiers avaient repéré à Tétouan, dans le nord du Maroc, la présence de Di Giovine et son fils Filippo, celui qui menait tout le trafic. En trois ans cette famille a pu bouger plus de 200 et 300 tonnes de haschich et on leur a saisie 10 000 hectares de cannabis dans la région du Rif.

On peut conclure que la culture du cannabis s’est implantée dans la région du Rif à cause de son histoire et de la permission de certains gouverneurs pour cette pratique, et ce n’est pas jusqu’en 2003 que le gouvernement marocain à commencer vraiment la lutte contre la production de cette drogue. Mais ils doivent encore beaucoup faire pour enlever la culture. Son objectif est  éradiquer le 91% des plantations de cannabis à la fin de 2012…

C-ENJEUX ECONOMIQUES


On peut penser qu’une des plus importantes parties touchés de cette culture du haschisch est l’économie. C’est facile de le dire puisque le cannabis est une drogue qui rapporte beaucoup d’argent dans le monde, alors ceci devrait aider beaucoup plus à un pays où la richesse ne règne pas et où une grande partie de la population gagne sa vie de cette culture dans cette région du Rif. Mais comment la drogue affecte-t-elle dans l’économie du pays ? Pour ceci on étudiera la dépendance qui a crée dans la zone puis les exportations qui font, mais d’abord on va vous expliquer brièvement la situation de ce cannabis dans le Maroc.

Les projets de développement engagés dans cette région lors du règne d’Hassan II n’ont à l’évidence pas suffi à endiguer l’extension des cultures de cannabis, bien au contraire. L’accroissement de la demande européenne et la commode proximité du Rif des côtes de l’Europe méditerranéenne ont contribué au développement de la production marocaine de haschich à partir des années 1970. Le Maroc est devenu au cours de ces dernières décennies, le plus grand producteur et exportateur mondial de haschich, affirmé par l’Office des Nation unies contre la drogue et le crime. La région septentrionale du Rif abrite134000 hectares des terres cultivables qui sont utiliser pour la plantation de cannabis ce que représente le 1,5% des terres cultivables du pays des quels ils ont tirés 3070 tonnes de haschisch en 2003.
 
Le Rif cache des gigantesques sommes d’argent grâce au haschisch…

La culture du cannabis y est surtout considérée comme une activité de subsistance, puisque le secteur fait vivre environ 800 000 personnes dans le nord du pays. Cependant depuis les années 80, la superficie cultivée connaît un tel développement, que le cannabis du Rif s’est traduit par la dépendance économique croissante et est pratiquement devenu une monoculture. Selon de nombreuses études, ce marché serait non seulement la première source de revenus des paysans rifains, mais tendrait à devenir l’un des principaux apports en capitaux au Maroc, ce qui revient à dire que la grande majorité des habitants du pays ont besoin de cette culture pour pouvoir subsister. Cette économie du cannabis a permis de stabiliser une région en marge du développement national, ce qui explique la tolérance des autorités marocaines à l'égard de ce phénomène qui savent la nécessité de la drogue pour le bien être du pays, ou au moins des paysans. On trouve l’exportation de la drogue vers d’autres pays du monde, mais surtout vers l’Europe, différentes enquêtes  en déduisent que 2 300 tonnes auraient été écoulées sur le marché européen. Le pays européen plus affecté par la drogue est l’Espagne où près de 735 tonnes sont saisies chaque année.
Les autorités n’ont pas d’autres alternatives puisque le chiffre d’affaires généré par ce trafic est estimé à plus de 10 milliards d’euros, de ne pas être de l’illégalité du pays, il deviendrait comme un autre pays d’Afrique où ils n’ont même pas de quoi manger. La société rifaine, quant à elle, se trouve totalement déstructurée par ce fonctionnement. Même si les millions de dollars générés ont permis aux paysans d’accéder à la « vie moderne », de s’acheter des voitures et autres biens de consommation, ceux-ci n’en restent pas moins analphabètes. Cette hausse des conditions de vie, sans la hausse du niveau de vie, a marqué un changement considérable dans la pyramide sociale, et notamment la perte des valeurs traditionnelles communautaires. Cette nouvelle « élite » aisée n’a ni l’intérêt ni la capacité à contribuer à un développement économique dans les montagnes du nord. Le Rif n’est plus auto-suffisant, l’abandon de l’agriculture et de l’élevage traditionnel l’a rendu dépendant des importations, et ses souks ne vendent plus de produits régionaux, sinon des produits venus du sud ou de l’extérieur.

Quels sont les différentes causes qui ont permis au Maroc de réussir autant d’argent grâce au haschisch ?

·        Le haschisch est 7 fois ou plus cher que les produits des cultures vivrières, pendant qu’un kilogramme de blé est inférieur à 5 euros, un gramme de haschisch coute environ 5, 50 euros.
·        En plus, le haschisch est la drogue plus consommé du monde avec plus de 250 millions d’habitants sur la planète qui ont déjà acheté dans au moins une fois dans sa vie, alors si 50% du haschisch provient du Maroc, vous pouvez imaginez l’importance du Maroc dans se marché illégal.
·        La courte distance entre le Maroc et l’Europe et sans doute une des principales raisons de ses grandes bénéfices : 360 kms sépare le Rif des zones espagnoles.
·        Une société dédiée a cette culture, avec un 60% de la population rifaine qui fait progresser le développement du cannabis au Maroc. Cette culture a devenu le principal travail de la zone.
·        L’Etat qui n’intervient pas contre cet acte illégal et qui laisse à sa population trafiquer. L’Etat connait parfaitement le besoin de la drogue dans la région.

On peut donc conclure que par différents aspects tels que la situation de la zone, la tolérance de l’état, l’importance du haschisch mondialement ou la société, la culture de cannabis a progressivement pris force dans la zone du Rif. Cependant, il y a certaines enquêtes qui évaluent la somme d’argents des pays qui ne peuvent pas compter les bénéfices du haschisch dû à son inégalité. Mais une grande partie de la société réussit à vivre grâce au trafic de cette drogue.

D-ENJEUX SOCIAUX-CULTURELS


 Cette culture du haschisch, comme on a pu déjà observer, elle rapporte des gigantesques chiffres d’argent sur la zone du Kif. On trouve deux parties dans la distribution de l’argent gagné. D’une part, on trouve les agriculteurs, qui font le travail dur pendant des longues semaines pour récolter cette drogue très bien payée. D’autre part, on trouve les maffias, qui proviennent normalement des pays riches et qui cherchent à tirer le plus grand bénéfice avec cette substance grâce aux travails de ses petits cultivateurs. Comment se distribue les récompenses de cette culture de cannabis ? Et quelles conséquences amènent pour leurs vies ? Pour ceci on étudiera les agriculteurs puis les des mafias


Dans les montagnes marocaines, la production de cannabis génère énormément de devises. Pourtant, la misère perdure… tout au moins chez les agriculteurs.

La région du Rif est par nature une région peu propice aux cultures agricoles. La chaîne montagneuse qui la traverse d’est en ouest en occupant la plus grande partie du territoire, ses pentes très prononcées, ses hauts sommets, ses encaissements et ses précipices rendent difficile le développement d’une agriculture de rente qui puisse aller au-delà de l’autoconsommation. Avec 130 habitants au km2, la population du Rif, très élevée pour de telles conditions naturelles, vit essentiellement de la culture du cannabis. Pourquoi ? Parce que le cannabis requiert peu d’espace pour une rentabilité inégalée. C’est par ceci, que des milliers de familles vivent de la culture du cannabis  depuis plusieurs décennies. Les agriculteurs du cannabis dans cette région n’ont pas d’autre alternative que de tenter de s’insérer dans les réseaux de trafic illégal de drogue. On pourrait penser, que comme le cannabis est un produit très bien payé, ses cultivateurs auraient des chiffres gigantesques d’argents sur ses poches, mais ce n’est surtout pas comme ça que les agriculteurs vivent…
Les bénéfices de cette drogue sont vraiment  mal répartis. En effet, les paysans ne gagnent que de 1 à 5% de sa valeur finale sur le marché, soit de 10 000 à 70 000 dirhams (900 à 6300 euros). Très peu d'habitants de la région profitent vraiment de cette culture. Certaines maisons cossues appartiennent à la poignée de cultivateurs et d'intermédiaires qui se sont enrichis de cette production. Le reste des habitants gagnent péniblement leur vie. Abdelouaret El Bohidi ne produit que dix kilos de cannabis par an, qu'il vend à 250 euros le kilo. Entre rackets et intempéries, ses revenus sont très faibles et il gagne à peine de quoi faire vivre sa famille : « C'est tout ce que je possède. Avec ces sacs de kif, j'achète des graines, du blé, de l'huile, du savon, les cahiers d'école, je paie l'électricité, j'achète à manger. Je soigne mes enfants. ». Malgré, cette mauvaise répartition du côté des agriculteurs, ils réussissent plus d’argent avec cette culture inégale qu’avec d’autre cultures puisque rappelons qu’en règle générale les prix à la ferme du cannabis sont de loin supérieurs à ceux des productions agricoles vivrières (blé, riz, orge, maïs, yucca, igname) ou même de rente (cacao, café, thé, bananes, canne à sucre, agrumes, etc).

Quant aux cultivateurs, ils ne sont pas assis sur leur terre à attendre que leur plante pousse les mains dans les poches, non, ils sont armés, nombreux, organisés, bref des paysans qui défendent comme ils peuvent leur seule source de revenus. Ils refourguent la quasi-totalité de leur production aux gros bonnets de la mafia mais vende le reste aux nombreux touristes qui s'égarent dans les chemins montagneux du Rif. Il faut considérer les cultivateurs de cannabis comme des agents économiques à part entière. Ils ne sont pas fous. Ils gagnent leur vie ainsi par défaut... et tant qu'on n'offrira pas à ces habitants une alternative rationnelle à ce commerce illicite, on n’aura pas résolu le problème.
La production de haschisch est clairement interdite par la loi, mais elle est néanmoins tolérée par les autorités qui, selon les fermiers, y trouvent aussi leur compte. Malgré des pressions européennes sur le gouvernement marocain pour éradiquer cette culture, et plusieurs projets visant à réduire la production de cannabis, la quasi-totalité des cultivateurs continuent à cultiver la plante au grand jour. Abdellah Eljout, un élu local et militant associatif, souligne : « Il n'y a pas d'alternatives dans la région. On est à la cinquième génération de culture de cannabis. Cette région a besoin d'aide. Les gens ne disent pas qu'ils veulent cultiver du cannabis, ils disent qu'ils veulent vivre. Et ils sont prêts à ne plus en cultiver à condition de trouver un moyen de subsistance qui soit digne. » Les agriculteurs exigent de l'Etat une position claire sur le problème dans la région. Un autre cultivateur, Mohamed Amaghir, déclare :« S'ils veulent nous interdire de cultiver, qu'ils nous le disent à la télévision ou que nos élus ou les autorités nous le disent. Nous, on ne demande qu'un morceau de pain et rien d'autre. » Selon ses agriculteurs la solution commence d'abord par une volonté politique d'appliquer la loi et de stopper une culture qui dure depuis plus de cent ans en donnant les moyens aux paysans de travailler la terre autrement.
L’état et certaines ONG cherchent à éradiquer ce gigantesque problème qui affecte a nombreuses familles de son territoire, différentes ONG cherche à l’éradiquer en trouvant des nouvelles cultures alternatives pour ses familles. Un exemple d’ONG est le CERAI, qui est  créée en 1994 cherchant  à transformer le monde rural et agraire dans un esprit de développement durable, de solidarité, de respect des droits humains et de la démocratie participative. Entre 2000 et 2003, l’ONG a participé avec l’Union Européenne à un projet d’« introduction et de développement de cultures alternatives dans le Rif marocain » qui prétendait trouver des solutions agricoles pour des milliers de paysans cultivateurs de cannabis. Il s’agissait essentiellement d’un projet pilote, qui consistait à aider une demi-douzaine de paysans dans la création d’exploitations « modèles », de façon à inciter leurs voisins à emprunter la même voie pour substituer l’économie du cannabis. Des enquêtes ont été réalisées, des possibilités ont été étudiées et finalement, seuls quelques vignobles et amandiers ont pu être plantés. Ella a aussi fait la promotion de l’élevage de chèvres. Les résultats ont montré qu’il est réducteur de n’aborder le problème de la culture du cannabis d’un point de vue uniquement agricole. Le contexte géographique, culturel et économique de la culture du cannabis, suggère qu’il est extrêmement difficile d’envisager des cultures alternatives et même des projets de développement intégral. Cette ONG n’affecte pas seulement aux agriculteurs mais aussi a ses femmes. Le CERAI mène aussi un projet de promotion de la femme rifaine, avec la création d’une coopérative féminine d’exploitation de mines de sel. Elle est aujourd’hui fonctionnelle et la vente du sel permet à ces femmes et à leurs familles d’obtenir un petit salaire, même s’il est minime, qui ne provient pas du cannabis. Dans le même axe, la création d’une coopérative textile féminine est en projet. Ses ONG c’est évident qu’ils veulent changer ce gigantesque problème, mais comment vont-ils réussir à changer une telle société qui vit depuis de décennies de cette culture cannabique,  avec des cultivateurs qui sachent parfaitement qu’ils ont plus de bénéfices avec le haschisch qu’avec d’autres cultures vivrières ?
L'Etat ne veut pas prendre position pour l'instant car la situation est très délicate et en attendant une réforme concrète, la drogue continue à circuler illégalement dans le pays faisant la fortune de quelque mafieux qui profite des failles du système…

Dans les mêmes montagnes, des maffias s’enrichissent grâce au dure travail des paysans.

Le cannabis a fait de cette région du rif, une gigantesque usine de drogue à ciel ouvert gangrené par la corruption, où une poignée de mafieux s'enrichissent sur le dos des habitants, qui se bénéficient de la grande majorité du prix final, c’est-à-dire du 95% du total avec des revenus atteignant des millions, voire des milliards d’euros chaque année.
Le trafic de cannabis est organisé par des mafias étrangères exploitant des paysans du Rif sous-payés. Ses maffias proviennent des pays développés et cherchent à gagner des grandes fortunes avec ses pauvres paysans. Elles essayent de les vendre dans l’Europe à un prix très supérieur au prix auquel eux ils l’ont acheté. Le pays plus affecté par la vente de cannabis est l’Espagne, expliqué facilement par la courte séparation de ses deux Etats. Les autorités espagnoles ont saisi l’année dernière plus de 738 tonnes de cette drogue en provenance du Maroc et à destination des différents pays de l’Union européenne, soit plus de 70% du total de la drogue saisie dans toute l’Union. 

Comment fonctionne se trafic ?
Chefchaouen, Ketama, Ouezzane peut-être que ces villes ne vous disent rien mais à elles seules elles fournissent le monde en drogue. Des milliers d'hectares cultivés depuis des décennies, comme une tradition, avec au milieu des plantations les rustres maisons des cultivateurs construites en forme de hangars pour stocker les productions locales. C'est dans ces hangars que commence le circuit infernal du trafic de drogue. Voilà à peu près comment ça se passe : Chaque soir, des voitures chargées à bloc (jusqu'à 200 kilos de kif et de résine par voiture) prennent leur départ; après quelques kilomètres elles seront vite confrontées aux premiers barrages, deux choix s'offrent alors à elles : Premièrement, faire du chantage aux douaniers avec une bouteille de vin ou deuxièmement ,contourner grossièrement la douane en empruntant des petites pistes dangereuses, dans ce cas, des passeurs ingurgitent des «caramels » emballés dans de la cellophane, et ainsi de suite. Le barrage de Zoumi, extrêmement surveillé, représente le plus gros danger : une fois dépassé, la cargaison sera déposée dans d'autres hangars où le cannabis en poudre sera "pressé" puis coupé afin d'être distribué partout dans le pays.

Dans cette vidéo, on peut voir la corruption dans le pays:



Tout cela s'effectue en toute illégalité, au vu et au su des autorités qui ferment les yeux face à un problème insolvable.

On peut donc conclure que cette culture du cannabis affecte deux parties complètement différentes. On trouve d’abord les paysans, qui concernent plusieurs milliers de personnes d’origine rifaine qui réussissent à vivre très difficilement avec cette drogue. Dans l’autre part on trouve les maffias, qui sont les plus bénéficiés de cette affaire puisque grâce aux efforts des paysans, ils réussissent à gagner des immenses quantités d’argent en les exportant dans les pays d’Europe.

E-CONCLUSION


On peut conclure, que le Maroc a été vraiment influencé par cette culture du haschisch. Comme on a vu dans le travail, c’est une influence qui a affectée plusieurs domaines de la société. Le haschisch a vraiment changé la politique du Maroc, depuis plusieurs siècles, et il i a eu des grands conflits à cause de ce problème, dans l’actualité l’état a commencé à prendre des mesures, mais il reste encore beaucoup à faire si on veut éliminer la culture dans le pays. Dans le domaine de l’économie, le Maroc sort bénéficiant de ce monde illégal, nombreuses familles utilisent le rif pour pouvoir vivre avec cette culture comme unique source de revenue pour la famille, ce qui est en train de créer une dépendance économique en vers cette agriculture. Dans le domaine du sociaux-culturel, la vie des personnes qui contribuent au trafic est vraiment différente. D’une partie on a les agriculteurs du cannabis qui sont ceux qui font le travail dur pour gagner une misère du prix de vente et on a les maffias, qui gagnent des chiffres gigantesques d’argent. En plus, pour lutter contre le trafic de drogue, l’état avec différentes ONG cherchent à éradiquer le problème en leur proposants des cultures alternatives. Mais quelles propositions peut-on faire pour qu’une culture alternative rapporte aux paysans plus de bénéfices que c’est ce que les agriculteurs cherchent véritablement ?

F-BIBLIOGRAPHIE

 

Titre : Maroc : au coeur du trafic de drogue

Date : 31 décembre 2004

Titre : Au Maroc, la résistence des cultivateurs de cannabis
Date: 27/07/2010 à 12h30

Titre : La guerre du cannabis aura-t-elle lieu ?

Titre: Lutte contre le cannabis au Maroc : Des efforts, mais sans rapports
Date: 27.04.2011

Titre: L'approvisionnement en haschich du marché français


Titre: La surprenante baraka du "sultan du chocolat"

Web: http://www.voltairenet.org/La-surprenante-baraka-du-sultan-du

 

Titre: Maroc : la production de cannabis atteint 47.000 tonnes par an Web: http://www.bladi.net/maroc-la-production-de-cannabis-atteint-47-000-tonnes-par-an.html

Date: 15 décembre 2003  

Titre: Le cannabis au Maroc : histoire brève d'un paradoxe politique

Date:  18/08/2011

Titre: Le Rapport International sur la Stratégie de Controle des Stupéfiants au Maroc en 2008

Date: 2008